Responsable du projet : Pr Philippe Corcia – Centre SLA – CHRU TOURS Bretonneau INSERM U 930
La S.L.A. est une maladie neurodégénérative caractérisée par une atteinte quasi sélective des neurones moteurs spinaux et corticaux, conduisant au décès avec une durée d’évolution médiane de 36 mois.
Il n’existe pour l’instant qu’un seul traitement qui a pour effet de ralentir l’évolution mortelle de quelques mois.
Actuellement l’étiologie de cette maladie et les mécanismes physiopathologiques impliqués restent mal connus. Certaines études suggèrent entre autres, le rôle du stress oxydant, d’un dysfonctionnement mitochondrial, d’une excitoxicité du glutamate et d’une agrégation protéique. Par ailleurs il est fréquemment évoqué une altération du métabolisme chez les patients SLA, avec notamment une modification du métabolisme des lipides et une intolérance au glucose associés à un hyper métabolisme.
A ce jour le diagnostic de SLA repose sur des critères cliniques et il n’existe pas de marqueur diagnostique spécifique de cette maladie. L’aspécificité et l’hétérogénéité de symptômes cliniques expliquent les difficultés du clinicien à faire un diagnostic précoce et in fine un retard estimé à 9 mois entre les premiers symptômes rapportés par les patients et le diagnostic établi par le médecin.
La métabolique est l’étude des variations induites par une perturbation physiologique ou toxique de petites molécules c’est-à-dire des métabolites tels que les sucres, des acides aminés dans les fluides biologiques ou tissus. Elle repose maintenant sur des techniques analytiques de pointe conjuguant analyse à haut débit, sensibilité et spécificité (Spectrométrie à résonance magnétique (SRM), spectrométrie de masse).
L’approche métabolomique n’a jamais été appliquée à un modèle cellulaire de maladie neurologique et semble particulièrement innovante car elle offre l’avantage de fournir un profil métabolique global d’une matrice biologique donnée, sans a priori et de manière quasi exhaustive, reflétant ainsi les caractéristiques du protéome, du transcriptome et donc du génome.
L’objectif de ce projet de recherche, dirigé par le Professeur Philippe Corcia, est de permettre de formuler une hypothèse globale de mécanismes physiopathologiques dans la SLA voire d’évoquer de nouvelles cibles thérapeutiques.
Le projet porte sur une recherche de 18 mois.