Cette année encore le Fonds de Dotation vous propose une balade en compagnie des jouets du Fonds pour évoquer Noël et toute la féérie qui l’accompagne. Nous avons souhaité partager avec vous 3 jouets qui vous feront vivre ou revivre les moments ludiques que chacun d’entre vous avez connus lors de Noël en famille et d’en apprendre un peu plus leurs histoires.
LE NAIN JAUNE (voir photo ci-dessous)
Le jeu du Nain Jaune (également connu sous le nom de Lindor à la fin du XVIIIème siècle) est un jeu de cartes utilisant un tableau composé de 5 cases. C’est un jeu de hasard raisonné car il mêle les aléas de la distribution des cartes et la stratégie de la construction des suites. Ce jeu familial est assez répandu et connu car ses règles sont simples : le nombre de joueurs est variable (3 à 8 joueurs) et le jeu est intergénérationnel (de 5 à 99 ans).
Son histoire :
Au départ Le Nain Jaune est le héros laid, jaloux et méchant d’un conte cruel de la baronne d’Aulnoy publié en 1698. Le jeu apparaît vers 1760 en Lorraine sous le nom de jeu du Nain ou jeu du Nain-Bébé. Cette appellation renvoie à Nicolas Ferry surnommé Bébé, un nain, protégé de Stanislas de Pologne, duc de Lorraine. Celui-là, dit-on, devint en vieillissant violent et cruel et y gagna le surnom de nain jaune.Le jeu du Nain Jaune se répand dans l’Europe entière et devient populaire jusqu’à la Révolution Française durant laquelle, en 1792, il est aussi appelé le jeu de Lindor. Vers 1850, le célèbre Général Tom Pouce, attraction du cirque Barnum, relance l’intérêt pour les nains et du même coup pour le jeu. Le jeu tombe à nouveau dans l’oubli après le Second Empire, et revient à la mode pendant l’entre-deux-guerres. C’est depuis un classique des jeux de société.
LE FLIPPER (voir photo ci-dessous)
Les origines du Flipper :
Le flipper est vraisemblablement un dérivé du jeu de bagatelle apparu au début du XVIIe siècle : ce jeu consistait à amener de grosses billes dans des trous auxquels différentes valeurs étaient attribuées. C’est un Anglais nommé Harry John Gerrard Pessers qui a eu l’idée d’associer ce jeu à un appareil à pièce.
NB : cette machine, qui a évolué au fil du temps, est constituée d’un caisson sur quatre pieds contenant le plateau de jeu protégé par une vitre et d’un fronton perpendiculaire au plateau.
Les premiers flippers :
Le flipper tel que nous le connaissons aujourd’hui est apparu dans les années 1930, avec la fabrication des premières machines équipées de monnayeurs. En 1932, la société de Raymond T. Moloney fabrique le « Ballyhoo ». Ce jeu rencontre un grand succès et donne naissance à la firme Bally. A la même époque, David Gottlieb fabrique le « Baffle Ball », qui connaît également un franc succès.
Evolution du jeu de flipper :
Les premières machines électriques (sur batteries) ont fait leur apparition en 1933 et les premiers mécanismes automatiques (compteur et sons) en 1934. Comme certains joueurs soulevaient les plateaux afin de conserver leur bille plus longtemps, Harry Williams (fondateur de la société Williams) a inventé vers 1935 un mécanisme de contrôle d’inclinaison sur les flippers : le tilt. C’est également en 1935 qu’est apparu le premier fronton avec lumière.
LE BABY FOOT (voir photo ci-dessous)
L’historique du Baby-foot est difficile à retracer car il existe encore à ce jour plusieurs possibilités quant à son appartenance à un pays en particulier. En effet, plusieurs revendiquent son invention. Mais la plupart des historiens sont d’accords sur le fait qu’il a été à la fois en France et en Allemagne dans les années 1880-1890.
Cependant plusieurs hypothèses subsistent :
La première est que la création du Baby-foot est due à un employé des usines Citroën : Lucien Rosengart qui aurait créé ce jeu pour que ses petits-enfants ne s’ennuient pas par mauvais temps.
Une autre possibilité est que ce jeu ait été développé en Suisse par un certain Mr Kicker (dont la marque éponyme subsite encore aujourdhui dans les pays d’Europe de l’Est), qui suite à son invention aurait débuté la production et fondé sa propre société. Ses Baby-foot ont été vendus à des milliers d’exemplaires en Suisse, Allemagne, Belgique et aux Pays-Bas.
La dernière possibilité est que le jeu fut élaboré outre-atlantique, sur le continent Américain afin de rééduquer les soldats blessés aux mains lors de la guerre. Les soldats américains y auraient pris goût et le Baby-foot se serait développé et ouvert aux joueurs « valides ».
Quoi qu’il en soit de nombreux brevets on été déposés à travers le monde au sujet des spécifications du Baby-foot.